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ARTURO FRONDIZI | ||
La grande émigration de la fin des années 1800 |
La famille Frondizi |
Giulio est né à Gubbio le 12 septembre 1865 de Ubaldo
Frondizi et Teresa Minelli, dans le quartier de S. Martino, il a habité
dans la rue della Foce N°29, dans la via Gabrielli N° 19 et finalement à
Piazza 40 Martiri (alors nommée Vittorio Emanuele). De son père il apprit
l’art de la maçonnerie. En 1885 il s’inscrit à la
Società operaia di mutuo
soccorso.
Le 24 juillet 1886 il
épouse Isabella Ercoli, fille de Ubaldo Ercoli et Virginia Vantaggi,
habitant dans la paroisse de S. Agostino.
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Vers l’Argentine |
L'absence de travail oblige Giulio à émigrer : il obtient un passeport pour l’ Argentine le 9 juillet 1890. Sa femme l’obtiendra deux ans plus tard, en 1892. Fut rejoint Deux ans plus tard il fut par le reste de sa famille (sa femme et deux filles, le garçon étant décédé). On sait qu’après un très bref
séjour a Buenos Aires, en décembre 1892 la famille Frondizi habite à
Paso de los Libres, dans la province de Corrientes. |
Les enfants à l’université |
Les Frondizi avec leurs 12 enfants se déplacèrent dans un premier temps, en 1913, à Conception en Uruguay et ensuite à Buenos Aires, en 1918, pour permettre à leurs enfants d’étudier à l’université. L’objectif à été atteint : Americo (1896) fut diplômé en pharmacie, Ricardo (1900) devint un professeur d’anglais très connu, Silvio (1907) devint avocat et politicien, adepte du trotskisme , assassiné en 1974, Risieri (1910) fut philosophe et recteur de l’université de Buenos Aires, Virginia (1899) enseignante primaire, il manque Maria (1897) qui mourut assez jeune, Isabella (1903) qui épousa Juan Tomas, Ersilia (Tersilia) épousa Virgilio Prosperetti, de ce mariage naîtra en Argentine, en 1914, Ubaldo qui deviendra professeur des universités de Perugia et Rome. Les frères manquants Giulio (1901) et Oreste (1905) devinrent des fonctionnaires
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Arturo Frondizi |
Cette grande famille Frondizi,
avec des enfants d’âge très différent (de 1887 à 1910) fut tout l'univers
d ’Arturo, un monde duquel on peut tirer expérience et exemple.
Les années 30, avec la crise économique et le
chômage, sont une période difficile pour tous les pays et l’Argentine n’y
fait pas exception. Cette crise devint un prétexte pour faire tomber le
gouvernement populaire et passer le pouvoir à un gouvernement réactionnaire
dirigé par Uriburu, qui conduit une dure répression contre les partisans des
partis de l’opposition (communiste et socialiste). |
Activité politique |
Pendant ce temps, en 1939 éclata la seconde guerre mondiale,
avec des répercussions sur l’économie de l’Argentine. Sa situation politique
difficile l’entraîne vers le coup d’état de 1943 mené par un groupe
d’officiers militaires parmi lesquels le colonel Juan Domingo Peron.
La direction du pays est assurée par Pedro Pablo Ramirez. |
Des
nouvelles élections sont organisées le 23 février 1958 : le parti de
Frondizi obtient 44.8% des votes, fils d’émigrés eugubini, il sera élu
Président de la république Argentine! |
Visite d ’Etat à Gubbio |
Frondizi décide de faire un voyage officiel en Europe et débute a Rome sa visite d' état le 16 juin 1960, dans l’après-midi, il arrive à Gubbio en hélicoptère.
Pour Arturo Frondizi et sa femme, Gubbio
représente un retour aux sources, jamais oubliées! A Gubbio il rencontre aussi Enrico Mattei, président de l' ENI (Groupement National des Hydrocarbures) et avec lui parle naturellement de pétrole et de possibles investissements du groupement italien en Argentine.
Malheureusement, en tentant de créer un grand développement, Frondizi avait appelé en Argentine des capitaux étrangers qui entrèrent inévitablement en concurrence avec les industriels locaux, lesquels retirèrent leur appui au Président et amorcèrent le mécanisme qui a conduit au coup d’état. La popularité de Frondizi était notablement tombée, comme le montrèrent, lors des élections de mars 1962, les 35% de votes recueillis par les péronistes, de nouveau dans la course électorale. Nonobstant le fait qu’il interdise à cinq représentants péronistes d’assumer la charge de gouverneur provincial conquise de manière électorale, le Président fut démis par les forces armées, qui l’accusèrent de peu de fermeté contre le mouvement péroniste. |
L' exil |
Pour Frondizi l’exil durera jusqu’en
juillet 1963. Il a même été victime d’un attentat, sans conséquences, en
1964. |
L' Argentine pendant la dictature |
En mars 1976 un gouvernement dirigé par le général militaire Jorge Rafael Videla assuma les pleins pouvoirs, il dissout le parlement et imposa la loi martiale, Videla débuta alors sa campagne de terreur contre les adversaires politiques, basée sur des arrestations, tortures et assassinats de masse. L ‘Argentine vit le triste phénomène des "desaparecidos", la "disparition" des opposants au régime, séquestrés et tués par la dictature militaire. Videla fut remplacé par le maréchal Roberto Viola en mars 1981, lui-même démis un an plus tard par le général Leopoldo Galtieri. Le gouvernement de ce dernier débuta, en avril 1982, l’occupation des îles Falkland (les Maldives pour les argentins), mais après une très brève guerre la Grande Bretagne récupéra les îles, discréditant sans appel le dictateur, qui sera substitué par le général Reynaldo Bignone. |
Le retour à la démocratie |
En octobre 1983, dans une situation de
crise très grave, avec une dette extérieure sans précédent et une inflation
qui dépasse les 900% annuels, le pays organise les premières élections
présidentielles démocratiques après dix ans, élisant le candidat du
Parti Radical Raoul Alfonsin. Ceci guida le pays vers le retour à la
démocratie : les forces armées furent réorganisées ; les précédents leaders
militaires et politiques des dix dernières années furent écartés ; le
déficit extérieur fut progressivement réduit ; des réformes fiscales furent
également introduites. Aux élections présidentielles de mai 1989
le candidat péroniste Carlos Saoùl Menem fut élu président. Ceci est l ‘ Argentine que Arturo Frondizi laisse, quand il meurt, le 18 avril 1995, à l ’âge de 87 ans. Sa femme Elena est morte cinq ans auparavant, en 1991. Après le retour à la démocratie, Frondizi fut complètement réhabilité aussi bien par les politiques, Président Menem en tête, que par les militaires. En particulier, déjà en 83, l' Académie Nationale d’Histoire et des Sciences Morales et Politiques, par la bouche de son doyen, Enrique De Gandia, reconnaît que "l ‘ éloignement du pouvoir de Frondizi fut la plus grande erreur commise par les forces militaires’", ces mêmes forces armées le décorèrent avec la "Médaille de l ‘ Armée Argentine", la plus haute distinction "pour réparer l'erreur historique qui entraîna son renversement" comme à dit le chef de l'armée, général Martin Balza. Récemment à Gubbio a été dédiée à Arturo Frondizi la place située devant le complexe de Santo Spirito, derrière le bureau de poste. |
BIBLIOGRAFIA |